Bilan de mon année 2018
Pour ce premier article de l’année 2019, j’avais envie de faire le bilan de 2018 en ce qui concerne les thématiques que je peux aborder par ici. Une fois celui-ci publié, il sera enfin temps d’ouvrir un nouveau cahier…
Environnement
Végétarienne depuis deux ans et demi, cette année, j’ai encore diminué ma consommation de produits animaux pour tendre vers le véganisme. J’en suis encore loin mais la fashion victime que j’étais a réussi à résister à l’achat de nouvelles chaussures, n’en ayant pas trouvé de véganes qui collent à mes besoins et à mes goûts [quelle plaie de trouver des jolies chaussures véganes !]. Cela semble anodin mais cela témoigne assez bien des changements opérés dans ma manière de consommer ces dernières années.
J’ai également pas mal tâtonné pour réduire ma [notre] production de déchets et ma consommation en général. Voici, en vrac, la liste des bonnes pratiques que j’ai mises en place et/ou suivies durant cette année 2018 :
- Utiliser une gourde, d’abord en plastique [elle m’avait été donnée] et depuis Noël, en inox
- Utiliser des “wraps” réutilisables pour emballer mon repas de midi, quand ce sont des tartines/sandwichs
- Acheter certains aliments en vrac : céréales, fruits, légumes, …
- Supprimer les produits laitiers au quotidien [pour la mangeuse de fromage que j’étais, ce ne fut pas simple]
- Supprimer l’essuie-tout et le remplacer par une lavette
- Utiliser des cotons réutilisables
- Adopter l’oriculi
- Utiliser du savon solide
- Diminuer mes achats de fringues et aller plus souvent vers le seconde main
J’ai également remarqué que le fait de montrer l’exemple, sans pour autant en profiter pour faire la morale aux personnes qui ne sont pas au même stade que nous dans leur réflexion pouvait tout de même percoler. Je suis même persuadée que cela fonctionne mieux que les attaques frontales ou les discours culpabilisants [du coup, si on pouvait aussi éviter de m’attaquer sur le sujet chaque fois que je mange tranquillement en société, ce serait sympa…]. Je ne dis pas que je suis responsable de tous les changements autour de moi, loin de là, mais je remarque qu’au boulot, il y a de plus en plus de personnes qui viennent avec leur gourde [toutes mes collègues directes sont maintenant converties – je vais pas dire “Team Gourdes”, ça pourrait être détourné…;)], qui posent des questions sur mes “wraps” [et se tournent vers le réutilisable] ou sur le végéta*isme. C’est pareil dans mon entourage familial : je vois des petits changements d’habitudes, par-ci, par-là et cela me réjouit.
Sport
2018 fut encore une année à double face en ce qui concerne le sport. Durant les premiers mois de l’année, vu mon emploi du temps plus que surchargé [boulot à temps plein + master en cours du soir], j’avais pas mal laissé tomber mes bonnes habitudes. Mais, depuis l’automne, j’ai tenté de courir à nouveau de manière plus régulière : j’essaie d’y aller chaque dimanche et, les week-ends où il fait vraiment trop moche, je me rabats sur le vélo d’appartement. Du coup, globalement, j’en suis à minimum une activité cardio par semaine.
Cette année, j’ai également redécouvert le yoga [ma première expérience avec ce sport n’avait pas été une franche réussite] grâce aux cours organisés au boulot. Cette fois, j’ai vraiment accroché : c’est une version moins spirituelle que celle que j’avais testée étant ado et la prof est vraiment à l’écoute de ses apprenantes. En 2019, j’aimerais pratiquer chaque jour car cela me fait beaucoup de bien… Va juste falloir que je trouve comment l’intégrer dans ma routine quotidienne.
Culture
En 2018, j’ai aussi quelque peu renoué avec les sorties culturelles puisque je suis allée voir plusieurs pièces de théâtre et une exposition. Ma préférence va sans aucun doute à Black is the Color of my Voice d’Apphia Campbel, vu au TTO.
Par contre, j’ai été assez déçue par l’expo Revolutions: Records and Rebels 1966-1970 mise en place dans le centre d’exposition d’ING à Bruxelles. D’ailleurs, je me rends compte que je n’ai pas pris la peine de la chroniquer par ici, contrairement aux autres fois. Même si l’idée de proposer un parcours en musique était original et sympa, j’ai finalement trouvé que cela desservait l’exposition en elle-même : on reçoit trop d’informations en même temps [il faut regarder les œuvres, lire les infos les concernant dans le carnet et écouter la musique] et, personnellement, je me suis sentie submergée par ce flot. J’en ai finalement retenu assez peu de choses.
Lecture
Mon année littéraire a été en dents de scie, comme vous avez déjà pu le voir.
J’ai eu la chance de participer à l’aventure du Prix des Lecteurs du Livre de Poche en tant que membre du jury. C’était une expérience enrichissante, malgré la déception provoquée par le contenu de la sélection, que j’ai trouvé trop “commercial”. Ce fut aussi assez compliqué à gérer, au point de vue du rythme de lecture, dans une période où le temps libre me manquait cruellement. Cela a sans doute également joué dans l’impression négative que j’ai pu avoir de l’expérience : avoir quelques lectures imposées quand on a tout le loisir d’en choisir d’autres à côté, cela ne pose pas de problème mais quand, pendant presque six mois, on n’a plus la main sur ce que l’on va lire, ça peut devenir frustrant. A retenir : ne plus m’engager dans ce genre d’expérience lorsque je sais que je n’aurais pas suffisamment de temps à lui consacrer. Au-delà de ces quelques désagréments, ce fut l’occasion pour moi de faire de jolies découvertes, telles que No Home/Homegoing de Yaa Gyasi ou encore La vie ne danse qu’un instant, de Thérésa Révay qui m’a donné envie de me pencher plus longuement sur la bibliographie de l’autrice.
Comme chaque année, depuis 3 ans, plutôt qu’un objectif en termes de livres lus, je m’étais fixé un nombre de pages à lire sur l’année, ce que je trouve plus représentatif. La barre à franchir était de 25 000 pages, mais je n’en ai tourné que 23 359. Ce fut donc un échec pour la deuxième année consécutive [merci le Master et le burn-out !] même si je n’en étais pas si loin…
En 2018, j’ai poursuivi dans le challenge de Bianca qui consiste à livre un pavé par mois. Ce ne fut pas toujours faisable, surtout pendant les mois du Prix mais à l’échelle annuelle, c’est réussi puisque sur mes 37 livres lus, 14 faisaient plus de 450 pages. Malheureusement, je n’ai pas toujours eu l’occasion de les chroniquer. J’aime toujours autant me plonger dans ces grosses briquasses qui nous permettent de prendre le temps de nous immerger dans leur univers.
Je m’étais également inscrite au Challenge 2018 de Mille vies en une que j’ai suivi de loin. Ce ne fut pas une grande réussite puisque je n’ai validé que 15 catégories sur 30. J’ai également été très peu active sur la page Facebook du challenge, ce que je regrette un peu. Je pense réitérer l’expérience en 2019 car je suis attachée à ce challenge, l’air de rien.
Pour ce qui est des objectifs de lecture, je m’en étais essentiellement fixé trois :
- Lire davantage en VO : je n’en ai finalement lu que 4 en 2018 [soit un par trimestre, le minimum syndical] –> on peut franchement mieux faire.
- Lire plus de non-fiction : j’ai terminé 16 ouvrages correspondant à cette catégorie en 2018 [j’en avais deux de plus entamés mais toujours loin d’être entièrement lus]. C’est cinq de plus qu’en 2017 : on peut donc considérer que l’objectif a été rempli.
- Lire plus de classiques : ce n’était pas vraiment compliqué puisque je n’en avais lu aucun en 2017 mais on ne peut pas réellement considérer que 2018 soit une franche réussite puisque le seul classique que j’ai lu cette année fut Martin Eden, de Jack London.
Ce que je retiendrais de cette année littéraire, ce sera mes découvertes des chouettes autrices et auteurs dont je compte approfondir la bibliographie. Parmi eux, il y a notamment :
- Toni Morrison que j’ai découverte avec Beloved. Ce roman faisait intervenir du surnaturel, ce qui ne m’attire généralement pas, mais j’ai beaucoup aimé les thèmes développés, ainsi que la qualité de son écriture. Deux romans me font particulièrement de l’œil : Home et Délivrance.
- Luca Di Fulvio et son Gang des rêves. J’étais pourtant sceptique en voyant le succès unanime de ce roman sur les réseaux sociaux [je vous ai déjà parlé de mon côté contrariante ?!] mais finalement, j’ai bien fait de me lancer. Si je croise Les Enfants de Venise en librairie, il risque bien de rejoindre ma bibliothèque.
- Dans les nouvelles plumes, je ne peux pas oublier Yaa Gyasi, déja évoquée plus haut.
- Toujours dans la thématique de l’esclavagisme, il y a eu Colson Whitehead dont j’ai beaucoup aimé The Underground Railroad. Là encore, je suis curieuse de voir ce qu’il a pu écrire d’autre.
- Ma plus belle découverte de l’année fut sans aucun doute Eleanor Catton qui m’a véritablement bluffée avec Les Luminaires. J’aimerais voir si son premier roman, La répétition est aussi bon. J’ai vu qu’il était également disponible chez Folio.
- Dans les auteurs d’essai, je retiens bien entendu Yuval Noah Harari avec Sapiens et Homo Deus. Je suis très intriguée par 21 leçons pour le XXIe siècle, il y a de grandes chances pour que je le lise dans les prochains mois.
2018 fut également l’occasion de retrouver avec beaucoup de plaisir des écrivain.e.s dont j’appréciais déjà le travail :
- Myriam Leroy, que je connaissais pour ses talents de chroniqueuse radio, et que j’ai découverte en tant qu’autrice de roman avec Ariane [parce que j’avais déjà lu ses Bobos, il y a quelques années].
- Jessie Burton dont j’avais adoré The Miniaturist en 2017 et qui m’a fait voyager avec The Muse en 2018.
- Sorj Chalandon, qui a le don de me faire verser quelques larmes à chaque lecture.
- Alain Damasio, qui a l’art de me retourner les méninges avec ses romans de science-fiction complexes mais passionnants. Cette fois, c’était avec La Zone du Dehors.
- Marie Laberge, qui m’a donné envie de retourner à Montréal avec Ceux qui restent.
- Et bien évidemment Ken Follett avec son Siècle que je retrouverais certainement en 2019 pour boucler la saga.
Quelques chiffres pour finir ce récapitulatif
2018, ce fut :
- 65 livres lus :
- 38 romans
- 10 bandes dessinées
- 16 essais
- 23 559 pages tournées
- 34 autrices contre 30 auteurs – Girl Power, de justesse !
- Une grosse majorité de littérature contemporaine [en 2019, va falloir diversifier tout cela] presqu’entièrement publiée dans les années 2000.
Compte tenu de ma charge de travail, je peux être contente de cette année de lecture mais j’espère que 2019 sera l’année où je renouerai avec la petite flamme qui a été à l’origine de la création de ce blog !
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Je suis contente que 2018 et sa morosité soient derrière moi ! Malgré tout, je dois avouer que 2019 m’angoisse beaucoup : j’espère enfin trouver ma voie et un semblant de sérénité assez rapidement.
Et vous, que retiendrez-vous de 2018 ?
5 commentaires
SuperPoule
Moi, je le trouve quand même vachement impressionnant, ce bilan ! Bonne année ma Guily , je te souhaite que celle-ci t’apporte, si ce n’est ta voie, au moins une groooosse dose de bonheur.
C’est toujours un plaisir de te lire !
Maghily
Merci Caro ! 🙂
Tu me connais, jamais complètement satisfaite ! 😉
Je te souhaite une merveilleuse année 2019 également, j’espère que tu as bien profité de cette période de fêtes.
Des bises <3 !
Chibi
23.000 pages mais c’est énorme!! :O Tu en as lu presque 2x plus que moi! Bravo! 😀
C’est un peu l’embêtant quand tu t’engages à participer pour des prix littéraires, tu penses que tu auras le temps de tout lire et que ça représentera une petite partie de tes lectures et ce n’est pas forcément le cas ^^’ En tout cas, c’est cool que tu aies aussi fait de belles découvertes =)
Maghily
Oui, je suis consciente que c’est déjà pas mal du tout… On va dire que j’ai tendance à trop comparer avec de vraies boulimiques de la lecture ! 😉
Je pense que si je m’engage à nouveau dans un jury, j’en choisirai un qui propose peut-être moins de “candidats”, histoire que cela ne représente pas la quasi totalité de mes lectures ! ^^
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