classiques chéris
Lecture

Où je vous présente mes classiques chéris

Pour marquer le premier anniversaire de leur challenge #LesClassiquesCestFantastique, Fanny et Moka nous ont proposé de présenter notre ou nos classique(s) chéri(s).

Et là, c’est le drame ! Vous l’avez sans doute déjà remarqué si vous me lisez régulièrement, j’ai beau avoir fait des études littéraires, je ne suis pas une grande lectrice de classiques [l’esprit de contradiction, toussa]. Et, jusqu’à présent, aucun de ceux que j’ai pu lire n’est entré dans mon panthéon personnel des 5 étoiles sur Goodreads [J’y vois Les fleurs du mal de Baudelaire, mais je soupçonne un accès de folie dû à l’adolescence…]. Quand je parle ici de classiques, je considère les livres qui pourraient être étudiés comme tels à l’école ou à l’université [donc, on s’arrête généralement au Nouveau Roman]. Il est possible que je torde cette définition dans la suite de cet article…

Les classiques des classiques

En dehors de ce peu d’appétit pour les classiques, je me frotte à une autre difficulté pour rédiger cet article… Celle de ma mémoire défaillante ! La plupart des livres que j’ai beaucoup aimés, je les ai lus avant la création de ce blog, alors autant vous dire que j’en ai peu de souvenirs ! Donc, je me suis dit que j’allais uniquement associer les quelques mots-clés qui me viennent spontanément quand je pense à ces romans…

  • Les Illusions perdues de Balzac : monde du livre – identification – page turner
  • Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez : saga familiale – jungle – magie – folie
  • Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos : épistolaire – machiavélique – moderne – passionnant
  • Madame Bovary de Flaubert : romanesque – liberté – solitude – passion
  • La Religieuse de Diderot : surprenant – violence – hypocrisie – dénonciation
    [*petit souvenir moyennement drôle : je me souviens que je lisais ce roman, à l’arrêt de bus Delta, quand ma famille m’a appelée pour m’annoncer que la maison avait été cambriolée – alors que j’avais justement oublié mon porte-feuille dans mon sac de sport chez mes parents, imaginez le seum]

Plus récemment, j’ai aussi pas mal aimé :

Mes classiques

Et maintenant, si on tordait un peu la définition des classiques ? Pour moi, peuvent également entrer dans cette catégorie, des romans ou des auteur·ices plus contemporain·es dont la qualité de leur œuvre est déjà reconnue actuellement et qui ont de grandes chances d’entrer dans la définition d’ici quelques dizaines d’années… Alors, autant leur accorder cette place dès maintenant, non ? Je pense, notamment à des personnes ayant reçu le Prix Nobel de littérature ou qui font figures d’incontournables dans leur domaine.

Jonathan Coe : en littérature anglaise contemporaine, je citerais notamment Jonathan Coe dont j’ai lu quasiment toute la bibliographie. Certes, il n’a pas encore reçu de prix mais c’est mon auteur chouchou, je ne pouvais pas ne pas le citer. L’auteur nous propose à chaque fois une analyse brillante de la société britannique d’une époque, avec des personnages très travaillés et un grand nombre de détails historiques. J’aime également beaucoup l’humour piquant qu’il met dans ses romans. Mes romans préférés sont ceux de la saga de Longbridge mais j’aimerais aussi beaucoup relire La maison du sommeil qui m’avait marquée lors de ma première lecture.

Le Carnet d’or de Doris Lessing : pour l’instant, c’est le seul livre que j’ai lu de cette autrice mais quel livre ! L’autrice y aborde de nombreux sujets qui ont dû choquer à l’époque de sa publication : l’ambiguïté de la maternité, la sexualité féminine, le travail des femmes, l’enfermement de la vie conjugale. C’est une pépite dense et complexe qui mérite qu’on s’y attarde.

1984 de George Orwell : un livre qu’il n’est plus nécessaire de présenter mais si vous ne connaissez pas, je vous propose de lire ce qu’en disait Fanny car lui aussi, je l’ai lu il y a bien trop longtemps.

Le Deuxième sexe de Simone de Beauvoir : ici, il s’agit d’un essai philosophique mais qui me semble faire partie des classiques dans son domaine et qui, à mon sens, devrait être lu par toute personne qui s’intéresse de près ou de loin à la question féministe. Beaucoup de choses y sont dites, de manière assez claire. J’en ai parlé, il y a peu, donc je vous laisse [re]lire ma chronique.

Et parmi les autrices que je dois encore découvrir davantage mais qui vont très certainement prochainement entrer dans ce panthéon, je citerais Léonora Miano, Toni Morrison, Goliarda Sapienza.

Et vous, quels sont vos classiques chéris?

 

 

 

 

18 commentaires

  • Mokamilla

    J’aime nos points communs littéraires et l’idée que La Religieuse soit dans ta sélection me fait plaisir.
    C’est un classique qui n’est pas suffisamment populaire et c’est bien dommage.
    Et puis trouver ici Laclos, London, Beauvoir, Zola… Je me retrouve totalement parmi ces noms là…
    Au plaisir de te compter parmi nous pour la saison à venir !

    • Maghily

      Avec plaisir pour la nouvelle saison ! 🙂

      Oui, La Religieuse est assez méconnue. Nous avions eu tout un cours sur Diderot pendant mon bachelier de romanes (équivalent licence de lettres).
      Je pense que c’est le texte de lui que j’avais préféré.

  • L'ourse bibliophile

    Oh, une autre mémoire en berne ? Je suis désolée pour toi, mais en même temps, je me sens un peu moins seule. J’ai laissé passer cet exercice car la majorité de mes lectures classiques datent d’il y a dix-quinze ans et mes souvenirs en sont particulièrement flous. Je me rappelle ceux que j’ai adorés, ceux que je gardais sous la main, mais le pourquoi de cet amour m’échappe. Bref, je me suis mis la pression alors que j’aurais pu faire comme toi et faire un article bien plus court…
    Bref, en tout cas, merci pour ces titres, ça donne envie de les découvrir. Je veux vraiment lire Les Liaisons dangereuses et Martin Eden est dans ma wish-list depuis si longtemps…

    • Maghily

      Hahaha oui, à force de tellement lire, j’oublie les plus anciennes lectures ! 🙂

      Je pense que tu peux encore te laisser tenter par l’exercice si l’envie de prend (Fanny et Moka ne t’en voudrons pas d’être un peu en dehors des délais).

      Contente de t’avoir donné envie de découvrir certaines de ces titres : qui sait, peut-être que tu vas leur trouver une place dans la saison 2 😉

      • L'ourse bibliophile

        Mon commentaire ne semble pas avoir été validé. Désolée si je crée un doublon, tu pourras le supprimer si c’est le cas. Bon, qu’est-ce que je disais du coup ?

        Oui, donc c’est gentil, mais ce n’est pas vraiment le but du jeu, je ne serais plus dans le truc, ce serait un peu nul de ma part. Donc tant pis, j’ai beaucoup apprécié découvrir vos meilleures lectures de toute manière, c’est le plus important !

        Et oui, peut-être ! On verra bien ce qui remplira les différentes catégories. J’avoue que je n’ai pas encore des idées pour tout…

        • Maghily

          Désolée, je ne sais pas pourquoi WordPress continue à soumettre tes articles à modération avant modération (normalement il ne le fait que pour le tout premier).

          Je comprends 🙂
          Moi non plus, je n’ai pas encore d’idée pour tout : tant mieux, ça permet aussi un peu d’improvisation 😉

          • L'ourse bibliophile

            C’était ça ? Parce que, quand c’est ça, de mon côté, je vois quand même “vous avez répondu à ce commentaire”, alors que là, que dalle. Bref, tant mieux s’il est quand même arrivé.

  • Fanny

    J’adore ton intro et ton esprit de contradiction 😉
    J’ai toujours les Liaisons dangereuses à lire… je pense que je n’avais lu que des passages mais je ne m’y suis toujours pas frottée!
    La Religieuse de Diderot est revenu plusieurs fois, je dois découvrir ce texte! (C’est pas un truc avec sa soeur ou quoi?)
    Merci d’avoir tordu la définition, je suis pour!
    J’ai reçu le Carnet d’or , son épaisseur m’effraie mais je vais essayer de lire cette année. Et Toni Morrison a tout à fait sa place dans les classiques 🙂

    • Maghily

      Oui, La religieuse a plusieurs inspirations (les lettres d’une jeune femme qui a existé et l’histoire de la soeur de Diderot morte au couvent).

      Le Carnet d’or, je te conseille vraiment de le lire quand tu as du temps et de l’espace mental disponible. Avec ces deux éléments, cela devrait être une belle expérience de lecture 🙂

      Je pensais que tu allais aussi un peu la tordre et nous proposer JC Oates dans tes classiques (ce qui m’a fait oser tordre la définition).
      Mais ouf, vous ne me virez pas du challenge ! 😉

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