Dans mon casque #9 – Les derniers podcasts écoutés et aimés

La semaine dernière, j’ai eu un petit choc en voyant que j’avais plus de 70 podcasts en attente d’écoute dans mon application dédiée. Je crois donc que je commence à souffrir du Tsundoku du podcast, on n’est pas sorti de l’auberge ! Alors pour me sentir moins seule dans mon addiction, je vais tâcher de faire augmenter votre propre liste d’envies avec ce nouveau volet de Dans mon casque !

Où ça parle féminisme, relations de couple et/ou sexualité

Le maître-mot de ce mois d’octobre sera sans doute “sororité“. En effet, j’attendais avec impatience le nouvel épisode d’Un Podcast à soi [Charlotte Bienaimé forever 💜] qui aborde la question de l’amitié féminine et du besoin de replacer ce type de relations au centre de nos vies [les mecs passent, les amies restent – 💜 sur vous les miennes, vous êtes mes piliers !]

Et dans la même semaine est sorti l’épisode de Passages dans lequel deux amies racontent l’évolution de leur relation depuis le lycée jusqu’à la trentaine : passant d’une rivalité qui semblait “obligatoire” à une relation de confiance inébranlable. Je pense qu’on peut toutes s’y reconnaître un peu.

Dans une veine nettement moins joyeuse mais qui vient nous rappeler qu’on ne peut compter que sur les meufs, je dois évidemment vous parler de la reprise des Couilles sur la table. Ça commence fort puisque dans cet épisode-double, on parle des violences faites aux femmes depuis la nuit des temps. Autant vous prévenir tout de suite, à la fin du premier volet, j’avais déjà envie de tout brûler ! Et on le rappelle pour ceux du fond qui auraient du mal à suivre : la misandrie ne tue pas [ou alors très très peu], le patriarcat ne fait que ça !

Petite mention spéciale également à la magnifique lettre de Juliette Goudot dans Dans quel monde on vit qui, partant de l’actualité culturelle autour de la figure de Marilyn Monroe, nous enjoint à reprendre soin et possession de nos corps trop souvent meurtris par les regards, les injonctions et les actions des autres. Merci Juliette.

Où ça parle livres et littérature

Côté littérature, je continue à prendre mon pied en écoutant Augustin Trapenard dans la version audio de La Grande Librairie même si cette semaine, je lui ai préféré la version vidéo puisqu’il recevait Queen Annie suite à l’obtention de son prix Nobel de littérature. Que d’émotions en regardant cette émission : foncez la voir ou l’écouter, si ce n’est pas déjà fait !

J’ai également été très intriguée par les nouvelles œuvres de Delphine Horvilleur [toujours si passionnante] et Polina Panassenko, grâce à leur passage dans le Book Club de France Culture. Il y était question d’écriture, d’accents et d’identités. Cela m’a d’ailleurs encouragée à aller écouter Polina, en lecture à la librairie A Livre ouvert : encore un magnifique moment d’échange autour de la littérature ! C’est là que je mesure ma chance de vivre à Bruxelles où il m’est donné d’assister à un grand nombre d’événements de ce type.

En cuisinant, j’ai adoré écouter Gaëlle Nohant, au micro de Cécile Coulon qui nous racontait ses nombreux déboires avant de pouvoir vivre pleinement de l’écriture. Je suis toujours impressionnée par ces autrices et ces auteurs qui ont découvert leur vocation durant l’enfance et s’y sont tenus. Moi aussi, j’écrivais des romans quand j’étais gamine mais mon profond manque d’imagination et les commentaires désagréables de madame P. durant mes cours de Bac 1 m’ont bien vite remis les pieds sur terre… [Depuis, je calme mes frustrations d’artiste incomprise sur ce blog, pas de chance pour vous]

Enfin, quel plaisir d’entendre Ariane de la merveilleuse librairie Tulitu [que je vais encore aller squatter la semaine prochaine] dans le nouveau podcast Pépite de libraire, proposé par la Libre Belgique. Elle y présente une autrice que j’affectionne beaucoup, Lola Lafon, et nous parle de son talent pour écrire des personnages de jeunes filles toujours très justes et sensibles.

Où ça parle société et écologie

En ce moment, les nombreuses décisions politiques et commerciales qui vont nous mener droit dans le mur concernant la gestion de la crise climatique [coucou Total, les JO en Arabie Saoudite ou encore l’UE qui dit Amen aux lobbies des pesticides] ne font qu’augmenter mon découragement. Je cherche donc à retrouver la petite flamme pour me battre et j’espère la trouver dans Solastalgie, un podcast dans lequel des personnes passionnées nous parlent des conséquences du réchauffement climatique sur des lieux assez emblématiques. Le premier parlait d’un refuge de montagne devenu inhabitable à cause de la fonte d’un glacier… Pas sûre que cela soigne mon éco-anxiété mais au moins cela attise ma rage [et ça me fait courir plus vite]. D’ailleurs, viens marcher avec nous pour le climat ce dimanche 23 octobre à Bruxelles, il va faire sec et 20 degrés, qu’est-ce qu’il te faut de plus comme motivation ?!

Toujours dans cette optique, je me suis lancée dans l’épisode Vite, un jardin ! du podcast Vivons heureux avant la fin du monde. Un sujet qui ne pouvait qu’attirer la bobo que je suis, qui tanne tout le monde avec son envie de créer un potager dans son jardin ixellois tout neuf mais qui a eu la flemme de s’en occuper tout l’été, trouvant l’excuse que c’est finalement un chouette concept, le jardin punk…

Et enfin, je ne pouvais pas passer à côté de l’épisode hommage au philosophe Bruno Latour de l’émission Et Dieu dans tout ça dans lequel intervenait la brillante Vinciane Despret dont j’ai envie de découvrir toute la bibliographie tant je la trouve passionnante à chaque fois que je l’entends.

On ne va pas se mentir, ce n’est clairement pas le mois le plus joyeux en termes de sélection de podcasts mais j’espère que vous y trouverez des épisodes qui vous plaisent !
[après, je m’étonne que la dépression saisonnière semble frapper tôt cette année 🙄].

Et toi, t’écoute quoi en ce moment ?!