Couverture de Bitna
Culture,  Lecture

Bitna, sous le ciel de Séoul de J.M.G. Le Clézio

En ce début du mois d’octobre, j’ai retrouvé la plume de J.M.G Le Clézio, un auteur que j’avais découvert durant mes études en langues romanes et que je prends plaisir à retrouver, de temps en temps. Cette fois-ci, c’est mon amie J. qui m’a proposé de lire Bitna, sous le ciel de Séoul et d’en faire une chronique de lecture dans le numéro qu’elle coordonne pour Les Cahiers de J.MG. Le Clézio. Ce n’est pas tout à fait cet avis que vous retrouverez ici mais le fond de la question reste le même.

Couverture de Bitna
Photo floue [on va dire que c’est un style que je me donne]

Résumé

Bitna, 18 ans, quitte son village natal pour Séoul où elle souhaite étudier la littérature. D’abord hébergée chez sa tante en échange de menus services, elle décide finalement de prendre son propre logement. Elle cherche alors un job qui lui permettra de payer son loyer tout en continuant de suivre ses cours. Dans la librairie qu’elle fréquente assidument, elle tombe sur ce qui semble être LE job en or : devenir conteuse pour Salomé, une jeune femme atteinte d’une maladie dégénérative.

Ce que j’en ai pensé ?!

Ce roman peut être considéré comme un roman initiatique dans lequel Bitna va apprendre à vivre de manière indépendante, dans une grande ville, alors qu’elle n’avait jamais quitté son village natal. Elle goûte à la liberté que lui procure cette nouvelle situation, mais aussi aux peurs et aux difficultés que peut rencontrer une jeune femme seule dans une grande ville : l’insalubrité d’un logement, la difficulté de payer son loyer ou de manger à sa faim, l’angoisse face à des inconnus qui la suivent dans la rue, etc.

Sa rencontre avec Salomé va d’abord lui donner une impression de pouvoir et de toute puissance. Elle sent que l’infirme, prisonnière de son corps défaillant, a besoin d’elle et de ses contes pour survivre et sortir de l’enfer de son quotidien. Rapidement, une relation de dépendance se crée entre les deux jeunes femmes : Salomé a besoin de rêver ; Bitna, de son argent pour payer son loyer… Mais, peu à peu, le pouvoir semble changer de mains…

Au milieu de ce récit, l’auteur intercale les contes que Bitna invente pour Salomé. Ils sont le prétexte pour raconter la vie des habitants de Séoul après des années de guerre, leurs difficultés à se reconstruire, etc. Chaque conte fait une entre 10 et 20 pages. Chacun semble totalement indépendant mais au fur et à mesure que Bitna tisse la toile de ses récits, nous comprenons qu’ils sont liés.

L’écriture de Le Clézio est poétique, très imagée et peut sembler un peu naïve car sa narratrice use souvent de métaphores pour décrire ses pensées et son quotidien. Je ne connais pas suffisamment la littérature asiatique pour dire s’il s’agit d’un trait propre à celle-ci que l’auteur a voulu retranscrire dans son roman mais j’ai trouvé que cela collait assez bien avec l’image que j’ai de l’ambiance dans une ville asiatique.

C’est une jolie lecture mais ce n’est certainement pas ma préférée de l’auteur : je n’ai pas réellement su m’attacher aux personnages, ni trouver beaucoup d’intérêt aux contes narrés par Bitna.

Infos pratiques

  • Titre : Bitna, sous le ciel de Séoul
  • Auteur : Jean-Marie Gustave Le Clézio
  • Edition : Stock, 2018
  • Nombre de pages :
  • Genre : contemporain, contes

Avez-vous déjà lu un roman de cet auteur ? Qu’en avez-vous pensé ?

Un commentaire

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