Lecture

Les Heures lointaines de Kate Morton

De Kate Morton, j’avais lu Le Jardin des Secrets, il y a deux ans, alors que j’attendais de connaître le verdict de mon entretien pour mon job actuel [oui, celui qui me rend aigrie]. J’avais réellement adoré ce roman historique, me notant les autres titres déjà publiés par l’auteure pour une prochaine fois… Avec Les Heures lointaines, Kate Morton nous emmène au cœur de la campagne anglaise, durant la Seconde Guerre mondiale.

Couverture des Heures lointaines de Kate Morton

Londres, 1992 : alors qu’elle passe le week-end chez ses parents, Eddie découvre une lettre adressée  sa mère, datant de 1941. Cette dernière semble bouleversée par la lecture de la missive mais refuse de parler de son contenu. Au fil des semaines, le hasard ne cesse de ramener Eddie vers Milderhulst Castle, un vaste domaine du Kent où sa mère a séjourné lorsqu’elle était enfant. Bientôt, la jeune femme devient totalement obsédée par ce domaine, les trois vieilles femmes qui y vivent depuis plus de 70 ans et les nombreux secrets qui les entourent. Profitant d’une opportunité professionnelle, Eddie passe quelques jours dans le Kent et visite le château où le temps semble s’être arrêté depuis une étrange nuit de 1942.

J’ai directement accroché au synopsis de ce roman : une lettre mystérieuse, des destins de femmes sur fond de Seconde Guerre mondiale et une héroïne qui travaille dans le monde de l’édition… Ce livre semblait détenir le combo parfait pour devenir un coup de cœur ! Malheureusement, je m’y suis rapidement ennuyée.

L’auteure alterne les passages se déroulant au présent, où le narrateur ne suit que les pérégrinations d’Eddie, et les chapitre flash-back de la période 1940-45 où le narrateur se penche sur le destin de plusieurs protagonistes. Cette structure provoque un certain ralentissement de l’intrigue : il faut près de la moitié du roman pour que tous les éléments se mettent en place et que débute vraiment la période qui intéresse réellement le lecteur.

Par contre, j’ai beaucoup aimé la manière dont Kate Morton installe les relations entre les personnages, apportant ponctuellement quelques bribes d’information au lecteur, lui permettant ainsi de s’imaginer les liens qui se tissaient ou se déliaient autour du château sans être tout à fait certain de la véracité de ses déductions.

Jusqu’au dernier moment, le doute plane sur ce qui s’est réellement passé durant cette soirée de l’automne 1942 où la vie des quatre femmes a basculé. Toutes les théories possibles sont imaginées par Eddie avant que finalement, elle ne connaisse le surprenant dénouement.

L’autre élément qui a plu à mon cœur de romaniste, c’est évidemment le lien qui est fait avec le monde de l’édition : que ce soit par le métier d’Eddie ou par la quête lancée autour du fameux roman écrit par le père des trois sœurs et qui pourrait bien être la clé de leur enfermement au château.

J’ai donc refermé ce roman sur une impression en demi-teinte : soulagée d’en avoir enfin terminé avec lui mais agréablement surprise par la tournure donnée au dernier tiers du récit.

Et l’avantage de cette belle brique de 840 pages, c’est qu’elle me permet de relever le défi de Bianca pour le mois de mai ! 🙂

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