Lecture

Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas

Cela faisait une bonne dizaine d’années que Les Trois Mousquetaires version briquasse écrite en minuscules caractères désespérait à l’idée que je les sorte de ma bibliothèque… Heureusement, la fantastique Team Classiques a proposé le thème des adaptations ciné/tv/BD pour le mois d’août : c’était le moment ou jamais de lui donner sa chance ! En effet, connaissez-vous beaucoup d’autres romans que celui-ci ayant connus autant d’adaptations en tous genre ?!

Résumé

Dois-je vraiment vous faire l’affront de vous résumer ce roman ? Oui, sans doute car pour être honnête, je ne savais pas moi-même ce qu’il contenait avant de le commencer…

D’Artagnan, jeune Gascon de 19 ans, quitte sa région natale pour Paris où il espère rejoindre les rangs des mousquetaires, fidèles gardes du Roi. Rapidement, le caractère sanguin de ce jeune homme le mêle à différentes intrigues de cour qui, souvent, le dépassent. Dès son premier jour à Paris, il rencontre Athos, Porthos et Aramis : trois mousquetaires qui le prendront sous leurs ailes et le suivront dans ses nombreuses péripéties [non sans avoir eu envie de lui transpercer le ventre, initialement].

Ce que j’en ai pensé ?!

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : je me suis profondément ennuyée pendant la majeure partie de ma lecture ! J’ai trainé ce roman pendant deux longues semaines, peinant à m’intéresser aux aventures rocambolesques de ces mâles qui auraient bien besoin d’aller s’allonger sur le divan d’un psy pour venir à bout de leur problèmes d’égo ! Heureusement, les 200 dernières pages sont venues rattraper un peu la sauce et redorer le blason de ce classique, pourtant couronné de succès !

Alexandre Dumas a écrit ce roman sous forme de feuilleton. Il propose donc des chapitres assez courts et rythmés, ponctués d’un titre évocateur de leur contenu. L’auteur sait ménager le suspens et connaît les trucs pour attirer l’attention de son lectorat. Il s’y adresse directement, notamment, lorsqu’il s’agit de justifier pourquoi il fait le choix de suivre un personnage plutôt qu’un autre. Il use également d’un ton plein d’ironie et n’hésite pas à se moquer de ses protagonistes.

Ce fut donc au milieu de cette cohue et de ce désordre que notre jeune homme s’avança, le cœur palpitant, rangeant sa longue rapière le long de ses jambes maigres, et tenant une main au rebord de son feutre avec ce demi-sourire du provincial embarrassé qui veut faire bonne contenance.

C’est un point qui m’a plu, tout comme ses quelques allusions à la littérature classique de son temps. J’ai également aimé sa plume même si, parfois, je trouvais qu’il tournait un peu trop autour du pot [il fallait sans doute qu’il atteigne un certain nombres de caractères par épisode…].

C’est principalement l’intrigue et les personnages qui m’ont déplu. Pendant les trois quarts du roman, on suit de petites manœuvres bien peu intéressantes [certes, on comprend assez vite qu’elles ont un lien avec l’intrigue principale] mêlant nos mousquetaires aux grands de ce monde. Au début du roman, s’enchainent une série de querelles qui, à nos yeux contemporains, semblent bien stupides : que de provocations en duels pour des broutilles ! Nos mousquetaires, mais aussi leurs ennemis, souffrent d’une sacrée susceptibilité ! Et aucun d’entre eux ne vient vraiment relever le niveau du point de vue de leur caractère…

Vient ensuite la partie la plus intéressante du roman qui oppose nos valeureux mousquetaires à l’effroyable Milady De Winter… Là, enfin, l’intrigue prend plus de corps ! J’ai malheureusement été déçue par le traitement qui est fait de ce personnage sur lequel l’auteur fait peser toutes les pires tares qu’il soit ! Tous les clichés sur les femmes manipulatrices, avides d’argent et de succès, promptes à détourner les hommes du droit chemin, dont la noirceur d’âme se lit sur le visage, … blablabla…, y passent à un moment ou à un autre quand il s’agit de Milady. C’est dommage, j’aurais pu trouvé cela bien exécuté si l’auteur n’avait pas tant versé dans la caricature.

Bref, la lecture de ce roman ne fut clairement pas une partie de plaisir. Je lui ai largement préféré les épisodes d’Albert le 5e mousquetaire que je regardais, petite, avec mon frère !

Et vous, qui avez-vous préféré du roman ou de ses adaptations ?

Infos pratiques

  • Titre : Les Trois Mousquetaires
  • Auteur : Alexandre Dumas
  • Édition : Folio classique, 2008
  • Nombre de pages : 781 pages
  • Genre : classique, historique, aventure
  • Lu dans le cadre du challenge Les classiques, c’est fantastique !

 

 

15 commentaires

Si vous souhaitez me laisser un petit mot...