Lecture

Le Fil des souvenirs de Victoria Hislop

Voici ce qui semble devenir mon nouveau rituel de l’été : me plonger dans un Victoria Hislop qui sent bon le soleil grec ! Après L’Île des oubliés, l’an dernier, voici Le Fil de souvenirs, reçu grâce à la fabuleuse équipe de Vendredi Lecture !

Fil_des_Souvenirs_Hislop

Dimitris et Katerina se connaissent depuis l’enfance, alors que la guerre entre la Grèce et la Turquie faisait rage, forçant la petite Katerina à quitter Smyrne et sa famille pour rejoindre Thessalonique. Issus de deux milieux sociaux complètement différents, les enfants se sont liés d’une amitié profonde qui a évolué avec les années. Aujourd’hui grands-parents, ils se doivent de partager avec leur petit-fils les secrets et les souvenirs qui les lient aussi profondément à Thessalonique. Car malgré les épreuves et les dangers qu’ils ont dû affronter dans cette ville, ils ne la quitteraient pour rien au monde. Ce roman nous invite à les suivre depuis l’incendie qui a ravagé Thessalonique en 1917, jusqu’aux grèves dues à la crise financière de 2007.

Une fois encore Victoria Hislop se base sur des faits historiques pour nous brosser le destin de différentes familles touchées de plein fouet par la grande Histoire. Ce roman est une véritable ode à la ville de Thessalonique mais aussi à sa population qui a appris à subir les pires cataclysmes avant de se relever pour reconstruire la ville dont elle est si fière.

Dans Le Fil des souvenirs, le lecteur suit le destin non pas d’une famille, comme cela fut le cas dans L’Île des oubliés, mais celui de plusieurs familles qui ont pour point commun d’avoir vécu dans la rue Irini, une petite ruelle des quartiers pauvres de la ville. Dans cette rue cohabitent depuis des siècles chrétiens, juifs et musulmans dans une entente quasi parfaite. Cependant, les conflits internationaux ne tardent pas à contaminer la ville, forçant certaines communautés à s’exiler pour survivre. Parmi tous ces habitants se retrouvent Dimitris et Katerina.

Ce roman m’a semblé plus sombre que le précédent, notamment parce qu’il traite d’événements au cours desquels la violence et l’intolérance se sont déchaînées (la Seconde Guerre mondiale, les guerres civiles grecques et la montée de la dictature). De plus, les nombreuses crises de la vie politique grecque sont largement abordées tout au long du récit, ce qui m’a permis d’en apprendre beaucoup sur l’histoire contemporaine de la Grèce que je n’imaginais pas aussi chaotique.

Impossible de ne pas s’attacher à ces personnages qui tentent de se maintenir à flot dans une société perpétuellement en crise, qui souhaitent vivre selon leurs propres convictions malgré le coût élevé que cela engendre à leurs relations personnelles et familiales.

Bien que Le Fil des souvenirs sente un peu moins les vacances et le sable chaud que L’Île des oubliés, il vous donnera tout autant envie d’embarquer à bord d’un ferry pour partir à la découverte de ce magnifique pays. Je ne peux donc que vous le conseiller !

7 commentaires

  • grégoire

    Je viens de terminer “Le fil des souvenirs”, ce livre est passionnant , magnifique, j’en redemande. J’avais aussi lu “L’île des oubliés” que j’ai adoré <3

    Je suis une passionnée de la Grèce et recherche des titres de livres dont l'histoire se passe en Grèce, si vous en connaissez….

    • Maghily

      Je viens de parcourir ma liste de livres lus mais je n’en ai aucun autre qui corresponde, désolée.
      Ce n’est finalement pas si courant d’en trouver, on dirait !

      Chez Actes Sud, ils ont quelques auteurs grecs dans leur catalogue, peut-être y trouverez-vous quelque chose qui vous plaît ! 🙂

      • grégoire

        merci maghily, j’ai fait une recherche et j’ai trouvé “Les cyprès de Patmos” d’Antoine Silbeer et “Winds of Crete” de David mac Weil Doren (uniquement en anglais) . Je suis de Liège et dès Lundi je vais les commander à la Fnac. Je vous dirais ce que j’en pense. 😉

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