Lecture

Ce qu’aimer veut dire de Mathieu Lindon

Dernièrement, j’ai laborieusement tenté de me plonger dans ce livre de Mathieu Lindon, reçu pour Noël, l’année dernière (oui, il était temps). Et, je ne sais pas pourquoi, je ne suis absolument par parvenue à accrocher à ce bouquin !! Pour preuve, je l’ai abandonné à son triste sort, mon “marque-ta-page” arrêté à la page 134. C’est pourtant rare que j’abandonne un livre ! En général, j’ai pour principe de toujours les terminer. Je ne sais pas, je n’arrive pas à me résoudre à les lâcher, même si ce sont des navets (ce sont des objets sensibles, tout de même) !

Mais là, je n’en pouvais plus ! Deux semaines que je me le trainais (en temps normal, vu sa taille, il aurait été terminé en 3-4 jours) et pas moyen d’avancer. Rien que l’idée de l’ouvrir et de me plonger dedans me foutait le bourdon ! Il alourdissait mon sac pour rien vu que même la perspective de regarder le vide dans le métro me faisait davantage envie !

Pourtant, les critiques des internautes sur Senscritique étaient plutôt positives, voire même dithyrambiques pour certaines. Il avait reçu le Prix Medicis, donc, je partais plutôt avec de bons a-priori.

Et qu’est-ce que ça raconte ? Mathieu Lindon, fils de Jérôme Lindon (oui, le “Monsieur Éditions de Minuit”) parle de sa rencontre avec Michel Foucault (le philosophe), qui lui prêtait son appartement de la rue Vaugirard, chaque fois qu’il partait en voyage prolongé. Là, Mathieu y multipliait les orgies avec ses amis, artistes de tous genres. Voilà en gros, ce que je retiens. Ha oui, et ils se droguaient beaucoup, pour apprendre ce que ça faisait et élargir le champ de leurs connaissances (toutes les excuses sont bonnes, n’est-ce pas ?).

Alors, ce livre est censé parler d’amour : l’amour d’un père, l’amour d’un ami ou d’un mentor, etc. Mais pour l’instant, je n’y ai pas vu grand chose de ressemblant ! Sans compter les phrases alambiquées qui ne veulent rien dire et qui sont juste là pour rappeler que Monsieur Lindon a de la culture littéraire et sait écrire, lui. Enfin oui, ben, on repassera alors parce que j’ai beau aimé les belles lettres, son style à lui, je n’accroche pas !

Deux extraits, quand même, pour illustrer mon propos :

  • Je ne veux pas de ma vie que des livres mais, quand même, je ne l’imagine pas sans eux.”, ça, c’est pour la syntaxe bancale ;
  • Miraculeusement, on atteint sans flip monumental une période de répit, quand le plus fort de l’acide est enfin derrière nous. Être expérimenté me permet de reconnaître à coup sûr l’instant où on peut prendre l’héroïne sans danger, au contraire, pour mieux basculer dans la seconde partie du trip.”, ça, c’est pour le contenu.

Tout ça pour dire que je n’ai absolument pas aimé le peu que j’en ai lu ! Qui sait, peut-être que je retenterai l’expérience d’ici quelques années (quand j’aurai mûri, et surtout, quand je n’aurai plus rien d’autre à me mettre sous la dent) mais pour l’instant, il va réintégrer sagement la bibliothèque !

Ma note : 

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