
Échappée parisienne
En cette fin février, Fanny et moi avons pris l’Eurostar direction Paris ! A l’origine de cette lubie ? L’adaptation en comédie musicale de la BD Peau d’homme au Théâtre Montparnasse, avec Laure Calamy dans le rôle principal et des chansons écrites par Ben Mazué. On a donc réservé un séjour de deux jours du côté de Plaisance et en avant l’échappée parisienne !
De la culture
Samedi à Montmartre et République
Le samedi a commencé par une virée du côté du musée de Montmartre pour grimper jusqu’à l’ancien atelier de Suzanne Valadon [oui, vous nous voyez venir]. Il se situe au dernier étage du musée : petit appartement aux tapisseries bien chargées qui débouche sur une grande pièce lumineuse dont les verrières donnent sur le jardin. On a également jeté un œil à la collection permanente où l’on a vu bien beaucoup de chats ainsi qu’au petit jardin [mais vite fait car la pluie a eu l’envie de taper l’incruste]. On aurait voulu voir l’expo consacrée à Prévert mais elle était terminée depuis le dimanche précédent et le Café Renoir était fermé [on cherchait à nous contrarier…].

Après un rapide passage par la librairie L’Attrape-coeurs pour nous mettre à l’abri de la pluie et décider de la suite de notre périple, nous avons mis le cap sur la librairie Un livre et une tasse de thé : un endroit super mignon avec un fond féministe absolument fou ! L’endroit sentait délicieusement et les gâteaux m’ont mis l’eau à la bouche, mais on avait réservé le resto juste après, il fallait donc raison garder. J’aurais bien craqué sur 1000 livres mais je savais que ce n’était QUE notre première étape livresque. Butin : Résister de Salomé Saqué, offert par Fanny comme dernier cadeau d’anniversaire [oui, elle m’a pourrie gâtée].
Après un repas plus que copieux, on a continué notre découverte des hauts lieux de la librairie parisienne en faisant halte à La Mouette rieuse. Là aussi, le fond est riche bien que plus généraliste. Il y a un café qui avait l’air bien sympa mais que nous n’avons pas testé. Butin : Sur les bouts de la langue. Traduire en féministe de Noémie Grünewald.
Un tour à la Gaité
Après une pause lecture/repos des orteils, il était temps de rejoindre le théâtre Montparnasse ! Premier constat : le·a Parisien·ne a intérêt à apprécier la chaleur humaine, il y a même des strapontins dans les rangées du théâtre pour bourrer un max de monde ! Et donc, cette adaptation de Peau d’homme était une comédie musicale… C’est là que le bât blessa ! Disons que certain·es comédien·nes ont plus à voir avec la Castafiore qu’avec Lady Gaga… Force est de constater que ces vieux rabats-joie du Masque et la plume n’avaient pas tout à faire tort sur le côté cheap de la mise en scène et des décors. On part également sur quelques bons gros clichés un peu grossiers, notamment lors des scènes de sexe et de beuverie. Néanmoins, je me suis laissée happer par l’histoire et j’ai même versé ma petite larme sur une chanson… L’effet Ben Mazué était clairement réussi et c’est sans doute ce qui a contribué à ma bonne expérience. D’ailleurs, si vous savez où l’on peut trouver les chansons, je suis preneuse [du moment que c’est pas la marraine qui les chante].
Dimanche au musée

Le dimanche, nous avions prévu d’aller visiter l’expo consacrée à Suzanne Valadon au Centre Pompidou. Déjà, +1 point pour la vue splendide sur Paris ensoleillé ! L’expo en elle-même était vraiment canon ! De Valadon, je connaissais surtout La chambre bleue. J’ai adoré découvrir le reste de son œuvre ! De ses portraits de femmes s’échappent toutes sortes d’émotions. Comme ça, en vrac, j’ai retrouvé la douceur d’un regard ami, l’ennui profond, la fierté, … Les femmes ne sont pas des nymphettes posées là pour le plaisir du regard masculin ! Dans ses portraits de nus, tous les corps sont représentés, souvent dans l’action : des jeunes, des vieilles, des adolescentes voire des enfants, des minces, des grosses, des blanches ou des noires, … Bref, de vrais corps de femmes bien vivantes ! C’est aussi la première peintresse a avoir représenté le corps d’un homme nu, de face [bon, elle a dû cacher ce sexe qu’on ne saurait voir, pour exposer, mais on salue la prise de risque]. Voir le corps d’un homme dans la position d’un objet de désir… Si ça, c’est pas transgressif ! Et alors que dire des couleurs ?! C’est vif et joyeux : bref, j’adore !

On a ensuite fait le tour de l’expo permanente. En peinture, rien ne m’a vraiment transcendée si ce n’est la salle consacrée à l’artiste coréenne Bang Hai Ja. J’ai eu droit à un retour en adolescence avec la reproduction grandeur nature du magasin de Ben, vous savez, le mec qui vendait des carnets et autres objets de papeterie avec des citations écrites en blanc sur fond noir, au début des années 2000 ?!
Ce qui m’a le plus marquée, dans cette deuxième partie de visite, c’est l’espèce d’atelier d’artiste géant proposé toute la semaine par le Centre. Il met à disposition des visiteurs et visiteuses tout le matériel nécessaire pour redessiner une œuvre exposée de son choix. Une pièce est consacrée à l’exposition des dessins réalisés. Cela donnait une drôle d’ambiance dans le musée : à la fois ruche bourdonnante d’artistes à la recherche de leur futur modèle et espace de création et de concentration. C’est là que j’ai vraiment regretté de n’avoir aucun talent pour le dessin : ça devait être une chouette expérience !

On a évidemment terminé la visite par un tour à la librairie du Centre Pompidou dont nous sommes chacune ressortie avec la biographie illustrée de Suzanne Valadon, par Flore Mongin et Coline Naujalis.
Des tours et des détours
On a continué nos pérégrinations parisiennes par un passage devant Notre-Dame et un coup d’œil à travers les vitrines de Shakespear & Co mais aucune de nous n’avait la patience de faire la file pour y entrer. On est ensuite remontées vers la rue Mouffetard avec une dernière halte livresque à l’Arbre voyageur. Là aussi, une toute petite librairie avec un fond plutôt engagé. Butin : Coulée brune d’Olivier Mannoni.

Notre dernière visite fut celle de La Grande Mosquée de Paris qui nous a impressionnée par sa grandeur et sa beauté. Que ce soit le patio avec ses magnifiques mosaïques, les salles intérieures avec leur plafond de bois sombre et ouvragé ou le jardin d’Eden et sa végétation luxuriante, tout nous a fait pousser des « Hooo comme c’est joli !« . Bref, on a pas regretté le détour !
Et les joies du bidou dans tout ça ?!
Évidemment, nous n’allions pas nourrir que nos esprits ! Il fallait aussi remettre parfois un peu de carburant dans nos corps courbaturés par les km avalés et les sacs de livres à porter.
A peine arrivées à Plaisance, on a rejoint le Slow, un restaurant « à faible impact » qui propose des plats végétariens et végans à tomber ! Vous auriez dû nous voir défaillir des papilles avec leur délicieuse crème à la châtaigne ! Je n’en suis toujours pas remise [sans exagération aucune, bien sûr].
Samedi midi [enfin 14h15 car on s’était fait griller sur les créneaux précédents], on a rejoint l’Ober Mamma. Là encore, faut apprécier manger sur les genoux de ses voisins ! Bon, comme au Barracuda, vous me direz ! Car oui, on découvrant la vaisselle et la déco, j’ai eu comme un air de déjà-vu. Pas étonnant puisque les deux restaurants font partie du même groupe. L’avantage : c’est délicieux ! Ayant repéré un tiramisu à la pistache [toujours vérifier la carte des desserts avant de choisir son plat], j’ai troqué la pizza initialement visée pour des pâtes tomates-basilic-scarmoza fumée. Quelle brillante idée, j’ai eu là ! On s’est ensuite partagé el famoso Pistachiomisu… Seconde défaillance papillesque ! Bon, par contre, heureusement qu’on avait pris un seul dessert pour deux parce qu’on aurait jamais pu reprendre notre balade tellement c’était copieux ! Avec tout ça, on a même pas eu besoin de manger, le soir ! [On me signale dans l’oreillette que j’ai omis d’avouer que mon bidou a quand même fini par grogner sévère au moment du coucher…]
Enfin, le dimanche après Valadon, on a continué dans nos clichés de vacances à la Française puisqu’on est allées manger une crêpe salée arrosée de cidre à la Crêperie Beaubourg. Un choix tout à fait sympathique vu le quartier, avec vue sur les statues de Niki de Saint-Phalle.

Et voilà pour l’essentiel de cette échappée parisienne !
On a beaucoup marché, bien mangé et bien ri, le tout sous le soleil, la plupart du temps.
Que demander de plus ?!


3 commentaires
mespagesversicolores
Je suis heureuse d’avoir partagé ces moments avec toi ! ❤️
( Je vais imprimer ce résumé et le mettre dans mon journal )
Maghily
Moi aussi, c’était un très joli week-end ! 🙂
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