Mars au féminin
Lecture

Bilan de mon mars au féminin 2021

Nous sommes mi-avril : voici enfin le bilan de mon mars au féminin 2021. Vous trouverez ici, la liste des lectures que j’avais prévues pour ce challenge littéraire. Parmi toutes celles-ci, seules deux n’ont pas été lues : le classique secret [C’était de la poésie. J’ai commencé le recueil mais vite abandonné. J’aurais voulu du Dickinson mais ma bibliothèque était assez peu achalandée en poésie classique féminine] et La révolution du féminin de Camille Froideveaux-Metterie, qui a été remplacé par le second tome du Deuxième sexe.

Globalement, je suis très contente de mes lectures ! Je ne pensais pas venir à bout de cette liste et, finalement, je l’ai même terminée avec un peu d’avance. J’ai eu quelques déceptions mais elles sont largement compensées par les bonnes lectures.

La non-fiction

Les villes de papier de Dominique Fortier : cette biographie m’a vraiment donné envie de découvrir la poésie d’Émilie Dickinson [d’autant plus que la poétesse a aussi été citée plusieurs fois par De Beauvoir]. L’ouvrage se lit vraiment comme un roman : on suit l’évolution de la vie d’Émilie dans un ordre assez chronologique. Dominique Fortier s’attache principalement à transcrire l’amour de la poétesse pour son jardin, pour les petites choses du quotidien et pour l’écriture. Émilie était un personnage assez atypique, qui a refusé de se plier aux conventions de son époque [tout comme sa sœur qui semble aussi avoir eu une vie qui mérite qu’on s’y intéresse] et qui peut encore nous inspirer aujourd’hui. Elle remet en cause la nécessité de s’épanouir dans le couple ou dans la maternité et préfère se consacrer à son art.

Si vous souhaitez en savoir davantage sur ma lecture du Deuxième sexe de Simone de Beauvoir, je vous laisse lire l’article plus complet que je lui ai consacré.

Pour ce qui est de l’ouvrage de Gloria Steinem, je ne vous cache pas ma déception ! Je m’attendais à davantage de réflexions ou d’articles complets sur le féminisme mais il s’agit surtout d’une collection de citations. Je vous avoue n’avoir pas vraiment compris l’intérêt de ce livre [à part comme outil de décoration ou comme source de punchline pour Instagram] d’autant plus que peu de citations sont explicitées ou recontextualisées.

Henry & June d’Anaïs Nin : haaaa lire les journaux intimes qui racontent une grande histoire d’amour entre deux écrivain·es devenu·es célèbres, le rêve de tout·e lecteur·ice ! Hé bien sachez que j’ai été quelque peu déçue par ces journaux… En tant que tels, je ne les pas trouvés foncièrement agréables à lire, ni même passionnants. On se lasse vite des atermoiements amoureux d’autrui [ou c’est moi qui suis une grande blasée de l’amour, allez savoir]. Pourtant, c’est une lecture intéressante dans le sens où elle montre une femme qui ose parler de ses désirs sexuels, qui cherche d’autres modes de relations en dehors du mariage traditionnel [Anaïs Nin était, je pense, une polyamoureuse], etc. On y voit également la place que prend la psychanalyse dans la vie de l’autrice et l’influence que cela pourra avoir sur son œuvre [c’était d’ailleurs assez amusant de voir que certains passages répondaient à ce que je lisais dans le Deuxième Sexe : une preuve que la psychanalyse avait beaucoup d’influence auprès des intellectuel·les de l’époque]. Mais je me suis vite lassée du côté “drama-queen” de l’autrice et j’ai sauté allègrement certains passages. Je pense que c’est vraiment un ouvrage qui doit être passionnant à analyser et à étudier sous certains points de vue [littérature et psychanalyse, voir les allers-retours entre l’œuvre littéraire de Nin et son journal, comparer les passages qui se trouvent dans l’œuvre de Miller, analyser la manière dont elle parle de sexualité, etc.]. Je me suis d’ailleurs rendu compte qu’il aurait pu figurer dans mon mémoire de Master. Par contre, j’ai trouvé que cela avait assez peu d’intérêt pour une simple lecture, décontextualisée.

Fiction

Le premier roman lu dans le cadre du challenge fut L’Envie, de Sophie Fontanel. Je l’avais emprunté à la bibliothèque car l’autrice en avait parlé dans un podcast écouté quelques jours auparavant. Le sujet de l’abstinence sexuelle étant encore rarement développé en littérature, cela avait attiré mon attention [d’ailleurs, si vous avez d’autres livres à me conseiller sur le sujet, je suis preneuse]. Finalement, je n’ai pas retiré grand chose de cette lecture : l’autrice nous raconte une période de sa vie durant laquelle elle n’a pas eu de relation, quel impact cela a eu sur la manière dont ses proches la voyait, etc. mais j’ai trouvé que cela restait fort superficiel. Je n’ai pas compris pourquoi avoir choisi d’aborder ce sujet sur la forme de l’autofiction si c’était pour rester aussi évasive. C’était plaisant à lire mais sans plus.

Je me suis ensuite lancée dans Ma Cousine Rachel de Daphnée du Maurier. Une bonne lecture, avec des personnages qui sortent un peu de l’ordinaire. Par contre, on me l’avait trop bien vendu et j’en attendais sûrement trop : j’ai trouvé la fin un peu précipitée et j’imaginais ressentir davantage de tension, tout au long du roman.

Enfin, j’ai lu le magnifique L’Hibiscus pourpre de Chimamanda Nogozi Adichie. Dois-je encore vous dire à quel point j’aime les romans de cette autrice ? Je dois encore chroniquer celui-ci sur le blog mais vous pouvez allez lire mon avis un poil plus détaillé sur Instagram. Ce roman met un peu de temps à démarrer, mais une fois qu’on commence à s’attacher à Kambili et Jaja, difficile de les abandonner. On y parle de fanatisme religieux, de l’intégration de la religion à la tradition culturelle nigériane, de violences intra-familiales mais aussi d’indépendance et d’amour. C’est un roman dur mais que je vous conseille vivement si ces sujets ne vous rebutent pas.

Pour ce qui est des BD, j’ai bien aimé mais je n’ai rien de spécial à vous en dire.

Et vous, qu’avez-vous lu dans le cadre de ce challenge ? 

 

8 commentaires

Si vous souhaitez me laisser un petit mot...