Lecture

Les livres non chroniqués #2

Ces derniers mois, j’ai pris pas mal de retard dans mes chroniques de romans [ne parlons pas des essais dont je n’ai pas pris la peine de vous parler cette année] : du coup, je reviens vous en parler rapidement par ici !

La saga De mères en filles de Dominique Drouin

Il s’agit d’une saga familiale en quatre tomes qui nous fait voyager entre la France et le Québec [raison première pour laquelle je l’avais empruntée à môman]. Chaque tome nous fait suivre une génération différente de femmes d’une même famille, durant tout le XXe siècle.

C’est une série qui se lit rapidement, même si j’ai trouvé certains tomes inégaux. On y trouve les ficelles classiques de la romance et il faut parfois s’asseoir un peu sur son féminisme pour les apprécier. Néanmoins, l’autrice nous dépeint des personnages féminins qui suivent leurs rêves et leurs idéaux, ce qui est déjà pas mal. J’ai également aimé le fait d’en apprendre plus sur l’évolution de la société québécoise durant tout le siècle dernier : c’est sans doute ce qui est le plus intéressant dans cette saga ! Et je ne dis jamais non à un petit retour au Québec !

L’enfant de sable de Tahar Ben Jelloun

J’avais entendu de très bons échos de ce roman qui m’intriguait beaucoup. On y suit l’histoire d’Ahmed, huitième fille d’une famille qui ne parvient pas à enfanter le moindre garçon. Dès lors, son père, au désespoir, décide qu’Ahmed sera un homme aux yeux de la société et de sa famille et il l’élève comme tel, dans le plus grand secret… On imagine les dégâts que cela peut provoquer à l’adolescence, quand l’on cherche à se construire sa propre identité…

Même si le pitch de départ me plaisait, j’ai eu de grandes difficultés à lire ce roman : je ne voyais pas du tout où l’auteur tentait de nous emmener et je ne parvenais pas à m’attacher au personnage d’Ahmed. Ma lecture a été d’autant plus compliquée que l’auteur fait intervenir plusieurs narrateurs, qui sont des conteurs de rue et qui choisissent de raconter, chacun, leur vérité sur l’histoire de cette jeune fille destituée de son genre. Je comprends qu’il s’agit d’un roman important pour les thèmes qu’il développe mais je n’ai pas su l’apprécier comme je l’aurais voulu.

Miss Cyclone de Laurence Peyrin

De cette autrice, j’avais lu L’Aile des vierges que j’avais beaucoup aimé. Voyant celui-ci dans la bibliothèque de môman, je le lui ai piqué [avec son accord, bien-sûr] pensant trouver une histoire toute douce qui me ferait du bien… Disons que ce n’était pas tout à fait une lecture à faire dans l’état d’esprit qui est le mien depuis quelques mois…

On y suit deux amies, adolescentes, dans le Coney Island des années 80 : Angela, voit sa vie déjà toute tracée dans le cadre d’un mariage précipité avec son amoureux d’enfance, tandis que June prend davantage le temps de se chercher. Une seule nuit suffit à précipiter les événements mais Angela sait qu’il lui manque quelque chose pour que sa vie puisse pleinement la satisfaire. Dans ce livre, on parle de couple, de maternité et d’amitié. Comment se sentir épanouie quand on se sent enfermée dans une vie que l’on a pas vraiment choisie ?

J’ai dévoré ce roman en deux soirées : j’ai également versé quelques larmes mais je ne peux pas dire que môman ne m’avait pas prévenue…

Purgatoire des innocents de Karine Giébel

Ici, on change complètement de registre avec ce thriller plutôt gore. C’est une collègue qui me l’a prêté et je ne m’attendais pas du tout à une telle violence ! Je l’ai lu sur le trajet du retour d’un week-end familial [2h30 de trajet à occuper…] et j’ai dû le poser plusieurs fois tellement il me retournait l’estomac !

On suit deux histoires en parallèle : celle d’un braquage de bijouterie qui tourne mal, obligeant les fuyards à séquestrer une vétérinaire dans une maison isolée de campagne pour soigner leurs blessés et celle d’un pédophile qui s’apprête à fondre sur sa prochaine victime… Je n’en dirais pas plus pour ne pas trop vous en dévoiler mais sachez que l’autrice sait jouer avec les nerfs de ses lecteurs et lectrices ! Je lui reprocherais peut-être quelques longueurs dans le 2e tiers du roman.

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