Humeurs

Le respect, une notion surannée ?!

Comme vous le savez depuis la publication de cet article, je travaille depuis bientôt deux ans dans le secrétariat d’une école supérieure. Et ces derniers temps, je fais un constat qui m’horrifie : les gens deviennent de plus en plus irrespectueux [et je ne parle pas que des étudiants…].

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A peine arrivée, j’avais immédiatement compris que, malgré mes diplômes, mes compétences et la complexité inattendue des tâches qui m’incombent, le simple fait d’appartenir au “secrétariat” allait jouer négativement sur la vision que les autres auraient de moi [c’est bien connu, dans les secrétariats scolaires, ce ne sont que des glandeuses irascibles qui passent leur temps à déblatérer sur leurs collègues au lieu de travailler]. La condescendance de certains “collègues” appartenant au corps professoral, même si je ne la comprends et ne l’accepte pas, je m’y attendais un peu… Nous ne sommes pas du même monde… [bien que nous ayons le même niveau d’études]. Par contre, là où je tombe des nues, c’est devant le mépris avec lequel nous traitent certains étudiants et leurs parents ! Ils ne sont pas tous irrespectueux, loin de là. Certains pourraient même être qualifiés de “choupis”, selon l’expression consacrée [oui, ça me fait mal mais je l’admets…] mais la violence verbale de certains à notre encontre ne cesse de me stupéfier ! Jamais je n’aurais osé [voire imaginé] parler ou écrire de cette manière à la secrétaire de mon département lorsque j’étais à l’unif !

Que ce soit dans leurs réponses lorsque nous leur demandons de se mettre en ordre administrativement [parce qu’il faut bien respecter les exigences légales et ce, pour éviter qu’ils aient des problèmes] ou dans leur manière de formuler leurs demandes d’infos ou de documents, ils ne peuvent s’empêcher de remettre en cause, au choix : nos compétences, notre motivation ou encore la qualité de notre travail. Nous faisons évidemment toujours le choix de la solution qui va le plus les désavantager [oui, nous sommes le sadisme incarné] et ne faisons jamais rien pour leur faciliter la vie [hé non, faut croire qu’on ne leur mâche pas encore assez le travail…]. Alors que, soyons sérieux deux minutes, le plus souvent, ce sont eux qui n’ont pas fait les démarches nécessaires dans les temps et qui se retrouvent obligés de tout faire dans l’urgence…

En ce moment, alors même que nous nous démenons depuis des semaines pour leur fournir leurs résultats de la session de janvier le plus rapidement possible, et ce, malgré le fait que notre programme informatique n’est pas adapté au nouveau Décret [et donc, ne nous permet pas de calculer les-dits résultats], les messages haineux pleuvent sur les réseaux sociaux [oui, parce qu’ils pensent aussi que nous sommes trop bêtes et arriérées pour maîtriser ces outils et donc n’imaginent pas que nous pourrions les lire…]. Et je dois bien avouer que, même si je me répète qu’ils déchanteront vite lorsqu’ils atterriront sur le marché du travail [et qu’ils devront eux aussi accepter un job “en-deçà” de leurs compétences], je ne peux m’empêcher d’être dégoûtée et découragée par toute cette ingratitude et cet irrespect… Que feraient-ils si nous les prenions aux mots et nous mettions réellement à travailler comme ils s’imaginent que nous travaillons ?!

Le respect serait-il devenu une denrée rare ?!

2 commentaires

  • Mariposa

    C’est marrant comme avec un autre contexte ton expérience professionnelle rejoint la mienne. Par contre, le constat est le même et c’est en parfois désespérant… Heureusement, que de temps en temps, il y a un affilié (ou un étudiant) différent.
    Bonne de fin de weekend et courage pour la semaine qui s’annonce !
    Bises

    • Maghily

      Oui, je pense que dès qu’on est confronté à un “public”, la situation que je décris peut-être transposée… C’est valable aussi dans la distribution, par exemple. Mais comme tu dis, heureusement que les gentils sont là pour nous faire oublier tous les méchants ! :p

      Bonne semaine à toi aussi ! 🙂

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