Lecture

Les Revenants de Laura Kasischke

Parlons aujourd’hui d’un roman qui a pas mal circulé sur la blogosphère, Les Revenants de Laura Kasischke.

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Dans une petite cité universitaire américaine, Nicole Werner, nouvelle recrue de la sororité Omega Théta Tau décède brutalement dans un accident de voiture. Son petit ami, Craig, qui était au volant, s’en sort indemne mais n’a plus aucun souvenir des événements. Un an plus tard, un certain mystère plane toujours autour de cet accident : Craig et Perry, son colocataire mais aussi ami d’enfance de Nicole, sont persuadés de l’avoir aperçue sur le campus. Shelly, seul témoin présent sur le lieu de l’accident se débat toujours avec la presse et les Autorités pour faire entendre sa propre version des faits, entièrement passée sous silence : Nicole était vivante et gisait hors de la voiture quand elle est arrivée sur place, comment a-t-elle pu périr dans les flammes une fois Shelly emmenée par l’ambulance ?! Mira, professeure spécialisée dans les rites mortuaires s’intéresse, elle aussi, de plus en plus aux phénomènes paranormaux qui entourent la disparition de Nicole. Mais il semblerait qu’au fur et à mesure que leur intérêt commun se manifeste, le sort décide de s’acharner sur eux. Quelqu’un ou quelque chose tente de leur faire quitter le campus par tous les moyens. Que s’est-il réellement passé ce soir-là ? Serait-il possible que Nicole soit toujours présente à Godwin Hall ?

Une curieuse ambiance se dégage de ce roman de Laura Kasischke, auteure américaine reconnue que je découvre pour la première fois avec Les Revenants. Difficile pour le lecteur d’identifier s’il s’agit d’une œuvre fantastique, d’un thriller psychologique ou d’un simple polar. Rapidement, il comprend que la si parfaite Nicole est loin d’être une oie blanche, ce qui oriente doucement son jugement sur le possible dénouement de l’intrigue. Mais a-t-elle finalement une part de responsabilité dans tout cela ? Jusqu’au bout, l’auteure joue avec le lecteur, lui offrant tantôt une explication rationnelle, tantôt une constatation surnaturelle quant à la disparition de Nicole.

En dehors de cette enquête, Laura Kasischke s’attache également à décrire comment les relations entre les différents protagonistes se sont nouées, que ce soit avant ou après la mort de Nicole. Cela donne parfois lieu à de longues digressions qui ralentissent le récit et pourraient perdre quelque peu le lecteur. D’autant plus que la narration passe sans cesse du passé au présent et vice-versa, sans indication particulière, ce qui peut également compliquer la lecture, pour certains.

Finalement, ce roman m’a laissée dubitative. Certains passages m’ont passablement ennuyée et la fin m’a rendue assez perplexe. Je ne sais pas vraiment quoi retenir de ce roman si ce n’est une analyse parfois mordante du milieu universitaire américain. Il est également intéressant de voir l’évolution psychologique des personnages dont notre perception peut changer radicalement du début à la fin du roman. On en apprend aussi davantage sur la manière dont la mort est appréhendée dans les diverses cultures.

La chose qui m’a passablement énervée par contre, au début de ce livre, c’est la traduction littérale du “guys” américain. Heureusement, le traducteur s’est vite arrêté, sinon je pense que j’aurais dû abandonner ma lecture !

Je peux donc vous conseiller ce roman si vous ne vous attendez pas à une lecture trop “facile” et que vous n’êtes pas un(e) adepte des fins claires et irrévocables.

Je peux rajouter ce roman au challenge Cartable et tableau noir de George puisqu’il se déroule dans un campus universitaire.

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Ma note :

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13 commentaires

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